mercredi 29 juin 2011

Un petit creux ?

Un petit conseil: si vous n'aimez pas tout ce qui est collant, visqueux... ne vous arrêtez dès les premières photos, prenez votre courage à deux mains (ou plutôt à deux dents... :-S ) et continuez la dégustation (visuelle) !
Dans le cas contraire, venez me rejoindre à "glutinous' land" (et il est recommandé de ne pas porter d'appareil ou de dentier... et si une dent de lait est encore tenace, cela ne durera plus très longtemps ! ^^).

Généralement, la première impression est souvent bonne:

Le contrôleur du train vendait, entre autre, ces "kinders surprises" !
Mais qu'est-ce qui se cache sous ces belles feuilles ?


Tous ces petits ballotins sont entourés de feuilles de bananier. Les feuilles servent (officiellement) à donner du goût au contenu. Mais (officieusement), "c'est pour mieux te tromper mon petit héhéhé !!"



Pire que des poupées russes !

Il faut le vouloir pour découvrir ce qui se cache sous ces feuilles... Mais, une fois arrivé à la dernière feuille de bananier, l'épreuve ne fait que commencer: n'essayez pas d'enlever directement la dernière feuille de bananier à la main, vous risqueriez d'y laisser un doigt... (je parle en connaissance de cause !) Imitez les initiés, qui défont, fibre par fibre, avec patience, la feuille et découvre petit à petit ceci :



Ici, le "kinder surprise" n'est pas formé de chocolat (pourtant d'apparence,  c'est bien noir) mais d'une sorte de farine de soja dans laquelle sont mélangés des copeaux de noix de coco: la bonne surprise ! (ça valait le coup de perdre quelques doigts et quelques dents...)
L'intérieur est un mélange de farine de soja mais cette fois-ci salé.
(et tout autant collant !)
Je vous l'accorde, celui-ci, d'apparence, n'est pas des plus alléchants !
C'est une des spécialités de Hue (une ville du centre du Viet Nam, qui aura, d'ici quelques semaines, son petit compte-rendu personnel), c'est donc entouré de pâte de riz et garni d'une crevette à l'intérieur (et il n'y a pas de doute, la crevette est bien entière...).

Si parmi tout cela, vous n'êtes pas encore sur le point de venir me rejoindre à "glutinous' land", je vous présente le dernier plat qui va vous convaincre !

plutôt sympathique, hein ?
Rien que la présentation du plat ouvre l'appétit, n'est-ce pas ? De même, c'est une petite friandise salée très très collante et garnie d'une crevette, le tout posé sur un biscuit très croustillant.

PS: Pour tout ceux/celles qui me reprochent de ne pas apparaitre sur les photos, cette fois-ci, j'ai fait un effort: ma main figure sur la 4ième photo...

mardi 28 juin 2011

Les maisons traditionnelles:

Voici les maisons traditionnelles de quelques populations du Viet Nam, qui ont été transportées et remontées par des artisans des villages d'où elles proviennent.

Cette maison, partiellement sur pilotis, est celle des Dao
(ceux qui portent leur sorte de ruban rouge autour de la tête)
une Dao (de d(a)os...gloups, "blagounette" digne de
certaines personnes dont le nom commencent par un M.......)
La maison des Edê
Elle mesure 42 m de long ! Je pense qu'un nombre record de familles pouvait loger là-dedans !(quand on pense que sur un petit scooter, ils arrivent à monter à 4...) Maintenant, ce type d'habitation a disparu des hauts plateaux du Centre.

Un rong (maison communale) Bahnar
Cette maison, plutôt spectaculaire, est haute de 19 m et on peut en trouver dans les hauts plateaux du Centre (vers Binh Dinh, au moins un article sera consacré à cette région réputée comme étant "la baie d'Along terrestre")

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"

Lavoisier avait raison: ici, tout ce qui provient de la nature est soigneusement conservé, puis, transformé en outil ou en produit, voire en œuvre d'art. Un exemple: combien d'entre nous aurait déjà élagué cette belle botte de bambous (qui, soit disant, faisait de l'ombre sur le vasistas des toilettes du voisin...) ?
Au Vietnam, les tiges de bambou font pratiquement vivre un village entier (il ne faut pas oublier le tourisme): le village de Canh Hoach est spécialisé dans la fabrication des éventails et des cages à oiseaux, assemblées à partir de bambous comme celle-ci par exemple:

On en trouve de toutes les formes. Elles intègrent des éléments scupltés en os, sont agrémentées de miniatures en porcelaine et d'un élégant crochet en bronze ouvragé. On en rencontre souvent dans les rues, devant les échoppes (peut-être une manière d'attirer le client ?) En tout cas, elles renferment généralement de beaux oiseaux (parfois huppés).  

une vraie œuvre d'art !

dimanche 26 juin 2011

"L'art, c'est le reflet que renvoie l'âme humaine éblouie de la splendeur du beau."

Après ces quelques mots de Victor Hugo, je n'ose rien ajouter de plus... Admirez ces peintures (que j'aurais bien embarqué "discrètement" sous le bras !):

Oui, l'interrupteur fait tâche...(mais, au moins, on se rend compte de l’échelle )
Encore une petite merveille !
Jamais 2 (éclats) sans 3 !
Parce que l'on ne s'en lasse jamais !
Je ne peux m'empêcher d'ajouter mon petit grain sel parmi toutes ces splendeurs...
Il faut savoir qu'entre deux cultures de riz, les artisans fabriquent également des estampes, représentant différentes scènes de la vie quotidienne. Les esquisses sont dessinées à l'encre de Chine sur du papier traditionnel, puis, collées sur des planches d'impression. L'encre traverse le papier pour imprégner ces dernières que l'artisan grave ensuite à l'aide d'un ciseau très fin.

Un exemple parmi tant d'autres...
Mais, vous allez me dire "et les couleurs alors ?" Hé bien, la pose des couleurs relevait de deux techniques différentes, selon la provenance des estampes :
         - pour les estampes produites dans le village de Dông Hô (à 40km à l'ouest de Hanoï), un tirage était fait pour chaque couleur, sur du papier de couleur ocre ou jaune obtenu à partir du bambou ou de l'écorce du mûrier;
         - pour celles provenant de la rue des Tambours à Hanoi, le dessin était seulement imprimé et les couleurs étaient ajoutées au pinceau.

Celles-ci, j'ai réellement pris sur moi, pour ne pas les subtiliser "discrètement" !

La maison commémorative:

Voici l'allure d'une ancienne habitation traditionnelle de marchands:

La maison est tout en longueur avec un étage et ses pièces sont organisées autour de 2 cours.

Ce qui est remarquable entre ces pièces, ce sont les hautes marches qui les séparent... "hé pourquoi faire ?" Ce n'est pas pour empêcher les rats et autres bestioles de rentrer, mais c'est utilisé dans la tradition pour couper le flux de mauvaise énergie qui entre dans les maisons (Claire, si tu veux j'ai mes classeurs de prépa à mettre à l'entrée de ta chambre en guise de marches !!! :-D).

Aujourd'hui, de la même façon, les maisons sont toute en longueur mais toute en hauteur également, vue le prix démesuré du m² à Hanoï... 2700 euros LE m² dans le vieux quartier, sachant que le salaire moyen mensuel au Vietnam est de 77 euros ! (gloups...il va falloir se serrer la ceinture...ou arnaquer quelques touristes !)
La pièce donnant sur la rue est généralement transformée en petit restaurant ou en boutique. Par exemple, voici un endroit où je ne mettrai jamais les pieds (même avec une montagne de noix de coco à la sortie !):
Hum hum, mais qu'est en train de faire
le petit monsieur à l'intérieur ? (il suffit de lire ;-) )


samedi 25 juin 2011

"Les Alpes Tonkinoises" (épisode 4):

Voici une des cascades rencontrées en chemin

 Celle au pied de notre logement était, de près, tout aussi impressionnante, n'est-ce pas ? Mais ce qu'il y a de plus beau dans cette région, cela reste ces fameuses rizières en escalier:

 

jeudi 23 juin 2011

"Les Alpes Tonkinoises" (épisode 3):

Voici une des vues que nous avions de notre « guesthouse » située en plein milieu des rizières dans le petit village de Ta Van:
L'hébergement paraissait calme et adapté pour passer une bonne nuit...mais, en réalité, il s'est révélé bien une fois partis ! Pour ma part, j'ai eu la chance d'échapper au cafard sur mon oreiller (réveil radical ! Pire que le réveil roulant...) et la nuit (blanche ou presque) de la veille m'a épargné une nouvelle nuit blanche: Rémy (le rat de Ratatouille) et toute sa bande ont déambulé entre ET sur les moustiquaires pendant toute la nuit, semble t-il... (vive le sommeil profond !)
Et derrière ces magnifiques rizières en terrasse se cache un autre petit village...
Avec un bandeau sur les yeux, ça ira mieux !
Non, je vous rassure ce pont n'était pas le seul moyen de traverser la rivière...il y avait l'option: traversée à dos de buffle aussi !! ^^ En réalité, un autre pont était construit à côté, il semblait être plus solide d'apparence mais une fois dessus, il ne valait mieux pas traîner.
La petite maison dans la rizière...
Et pour changer... des rizières en escalier !

"Les Alpes Tonkinoises" (épisode 2):

La vallée entourant Sapa est peuplée de plusieurs ethnies. Chacun de ces groupes ethniques possède ses propres traditions vestimentaires(comme vous avez pu le constater...), culturelles et parlent des dialectes différents. Mais le plus surprenant, c'est que ces petites schtoumpfettes parlent très bien anglais et baragouinent quelques mots de français.

Mais qui se cache entre ces pousses de maïs ? Une H'mong bien sur !
Hé bien oui, durant toute la journée, 24 H'mongs d'un même village (soit 2 H'mongs par personne) nous ont suivi tout au long de notre trek entre les rizières. (une vraie colonie de vacances !!)
"Hum hum, quelle va être ma cible ?"
Le premier contact débute toujours de la même manière: "What you(r) name?", "How old a(re) you?", "Do you have b(r)others o(r) siste(r)s?"...et une fois cette approche passée, vous avez officiellement 2 « copines » (comme elles disent) attitrées, adorables, qui vous tressent des buffles en bambou et des cœurs en fougère ; qui, (du haut de leur 1m20 et 35kg...), vous aident à descendre les sentiers glissants et abrupts et qui n'hésitent pas à répondre à toutes vos questions...
Je vous présente mes 2 « copines » et à votre avis, quel âge ont-elles ?
Au bout du 2ième jour, leur présence est un peu pénible, surtout quand on se rend compte que leur gentillesse (spontanée ou forcée ?) masque certainement une légère hypocrisie...

Une fois arrivée près de leur village, elles vous amadouent d'un « beautiful, look ! » en vous tendant une de leur création, et continuent en disant « You have to pay fo(r) me », « pay for me ! » (et si vous vous êtes déjà fait rouler par la H'mong d'à côté et prétexter déjà l'avoir, elles vous répondront : « You pay fo(r) he(r) but not fo(r) me, please, pay fo(r) me! »).

Elles sont TOUJOURS munies de leur parapluie qu'elles utilisent aussi de parasol
(et peut-être même d'objet de torture pour intimider les touristes !?!)
Les minorités sont donc facilement reconnaissables et identifiables les unes des autres de par leur apparence physique (1m30 maxi) et leurs vêtements. Les H'mongs, comme vous avez pu le constater, portent généralement des tenues sombres bleues ou noires. Ces couleurs sont obtenues à partir de teintures naturelles que sont l'indigo et le chanvre qui poussent dans la région. Les femmes portent des tabliers et des blouses brodées et portent leurs cheveux noués dans une sorte de turbans. Tandis que les hommes portent un bonnet noir, une veste longue et un pantalon large.

Une Dao
 La minorité des Dao est, elle aussi très distincte: les femmes ont en effet pour coutume de se raser le crâne et les sourcils, et portent un turban rouge souvent couvert de vieilles pièces de monnaie et de bijoux divers.

La phrase typique venant d'une Dao est : « You pay fo(r) the H'mongs but not for me... » !

mercredi 22 juin 2011

"Les Alpes Tonkinoises" (épisode 1):

C'est effectivement comme cela que l'on nomme la région de Lao Cai, Sapa et Bac Ha.
Lao Cai est située à 354km de Hanoï le long de la frontière sino-vietnamienne au nord-ouest du pays. Mais encore faut-il y accéder ! Pour cela, il faut le mériter:
tout d'abord, il faut être prêt à passer au minimum 10h de train "couchette" mais évidement sans couchette... A la place, soit vous avez la "chance" d'avoir des "soft seats" qui ressemblent davantage à des chaises électriques, dotées d'une sympathique barre de fer en plein milieu du dos...soit vous avez opté pour le "hard seat" (pour faute de place), et là, c'est le drame ! (nuit blanche assurée)
Les viet' y dorment très bien:
ils n'hésitent pas à utiliser toute la place disponible donc sur et sous les bancs !
(la photo est trompeuse: ça semble propre...alors imaginez par terre !)
Pour  prolonger ce petit moment de confort intense, le train a fait une "petite" pause de 3h (pire que la sncf !) en plein milieu de la jungle viet' à 1h du mat'. Il était possible de sortir du train mais il y avait assez de spécimens à l'intérieur comme cela: des joueurs de carte acharnés qui se réjouissent, à chaque partie, de gagner leurs quelques centimes (les vietnamiens sont très joueurs, les jeux de carte, le loto...) et bien d'autres...

Une fois le trajet terminé, nous voilà arrivés à Lao Cai où un nombre impressionnant de taxis nous interpellent sur le quai du train (Alors qui va bien pouvoir nous arnaquer ?? ). Après environ 1h de route, nous rejoignons Sapa à travers des routes d'où défilent de magnifiques vues sur les rizières.


Après quelques pas à Sapa (aucun jeu de mot ne s'est glissé en ce début de phrase... :-S ), nous voilà suivis d'une nuée de "petites schtroumpfettes": les Hmongs. Plus l'on avançait, plus notre cortège augmentait. De vraies sangsues humaines qui cherchent non pas de la bonne chair fraîche mais un porte-monnaie bien fourni où se frotter !!



"Regarde moi un peu ceux-là: on va pouvoir les escroquer comme on veut
avec nos belles boucles d'oreille de 10 kg et notre collier de chaines ! "


lundi 20 juin 2011

Une mise en bouche pour éveiller vos pupilles !

Le week-end n'étant pas de tout repos(surtout le trajet), je vous laisse, dans un premier temps, admirer quelques photos, avant une description plus détaillée de certaines par la suite.
Elles ont été prises à Sapa, une station climatique du nord-ouest du pays, qui est la destination la plus touristique de cette région (on comprend mieux pourquoi, une fois présent, un des coins à ne pas manquer ! ).
Mais que se cache derrière ces nuages ?
Des rizières à tout bout de monts !
Un bal costumé au beau milieu des montagnes ?
Non, une tenue traditionnelle d'une des ethnies de Sapa.

jeudi 16 juin 2011

Les transports viet' (épisode 2) :

Comme vous l'avez certainement compris, la circulation à Hanoï est bien différente de celle occidentale, bien ordonnée... Vu la quantité de véhicules sur les routes (et trottoirs...), ici, pas besoin de radars : il est pratiquement impossible de faire des excès de vitesse !
Un passage à niveau viet':
"pas de train en vue alors c'est bon, on passe !"
 Comme vous pouvez le constater, les déplacements se font principalement à 2 roues : soit en mobylette (pour les plus aisés), soit en vélo (pour les suicidaires...les plus pauvres) et le nombre de personnes embarquées peut varier de 1 à 4 (avec des enfants) !! Quant aux personnes les plus riches, elles se déplacent dans d'énormes voitures avec chauffeur (et elles se croient prioritaires donc, attention aux doigts de pied pour les piétons...).
Remarquez la tenue de la madame du milieu,
qui a moins d'1 cm² de peau à l'air libre !
  Mais, lorsque la force des mollets est suffisante (et que le courage manque...), il est tout à fait possible de se déplacer à pied ou en bus.
Voici un des bus les plus modernes, équipé d'une clim'
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas la solution de facilité. La montée et la descente du bus sont de vraies épreuves. Hé oui, le chauffeur ne s'arrête PAS ici, il ralentit plus ou moins...donc la tactique, c'est de courir pour se mettre à son rythme un peu avant son arrivée, puis de sauter dedans !! Non, n'exagérons rien... Tout de même, il vaut mieux monter parmi les premiers car sinon, il ré-accélère et à vous, d'accélérer de même... Une fois à l'intérieur, un contrôleur est là (dans chaque bus) pour vérifier ou vendre un titre de transport (3000d le trajet soit 1centime d'euro !)

Les autres moyens de transport sont évidement le taxi (très courant mais attention aux arnaqueurs équipés de compteurs kilométriques fous !) et le « xe ôm », les fameux chauffeurs qui vous interpellent à chaque coin de rue d'un « Hello ! », « moto(r)bike ?? »...

Le dernier (mais pas le moindre...) est le cyclo-pousse :
Mais ils ne sont pas très nombreux et n'accueillent pas que les touristes, ils servent le plus souvent pour transporter de TRES grosses charges (qui dépassent généralement de plusieurs mètres derrière et devant).
Un viet' de plus qui a bien compris que trop d'efforts physiques étaient mauvais pour le cœur !!
le hamac vert est très répandu ici ! (autant que les petits tabourets en plastique)
Pour les déplacements non pas horizontaux, mais verticaux, il y a l'ascenseur (ils s'arrêtent eux, pas besoin de monter à la corde !) Mais comme vous pouvez le constater, il est toujours possible de monter mais le soucis est la descente...
Comment atteindre le rez-de-chaussée une fois en haut ???
PS : à lundi pour votre prochain feuilleton viet'... inventaire, grève ? Non ! Week-end à la montagne !:-) (Ne soit pas jalouse, Claire ! Tu vas bientôt la retrouver ta montagne ;-) )